Il était une fois la passion. Oui, l'amour fou fait couler beaucoup d'encre, mais que révèle au fond ce besoin d'intensité, d'absolu, D'où vient cette sensation de vide quand l'autre nous retire sa part d'amour ?
Où trouver les réponses? Dans le livre L'amour à l'épreuve du temps (Editions Albin Michel). Jean-Paul Mialet psychiatre et docteur en psychologie expérimentale et cognitive nous éclaire sur cette quête d'idéal. Un regard neutre, empli de sagesse sur un sujet brûlant. Paroles de psy, on écoute attentivement.
A ceux qui ne jurent que par la passion, attention....
- "Il peut arriver que persiste au fond de soi une avidité fusionnelle qui aveugle et pousse à croire aux mirages. Chaque nouvelle rencontre porte alors en elle l'espoir de parvenir à la plénitude, à laquelle on aspire d'autant plus que l'on ressent en soi un vide: on n'a pas appris en son temps lors de la séparation maternelle à se suffire à soi-même, c'est à dire à s'aimer comme il faut,soi, distinctement de l'autre et en dépit de ses manques."
- "La contrepartie d'une relation totale, absolue où toi et moi enfin ne faisons plus qu'un et où je ne me sens plus douloureusement seul, c'est le risque de s'y laisser engloutir, d'y perdre son identité".
- "Dans tous les cas on ne peut aimer sainement, c'est à dire harmonieusement que si l'on a d'abord appris à s'aimer dans son incomplétude et à sortir du bain affectif maternel sans se sentir douloureusement rejeté".
- "Dans une rencontre d'où vient ce qui fait naître la passion? Soi-même et ses attentes personnelles ou bien l'autre chez lequel on a deviné des qualités qui combleront?"